Je me suis retrouvée sur une pente raide entrain de marcher. Je montais toujours plus haut vers un but important mais j'avais oublié lequel. J'avais aussi l'impression d'être perdue. J'arrivai enfin dans un endroit où il y avait un énorme palais resplendissant d'un blanc pur. Aussitôt, je voulus aller vers les portes. Mais en chemin, je suis passée à côté d'une sorte de première cour à ciel ouvert dans laquelle se trouvait une multitude de gens en haillons, certains pleurant amèrement, d'autres calmes et silencieux. Certains avaient l'air de brûler dans des flammes invisibles et avaient grand soif. D'autres souffraient d'un froid glacial. L'air aux alentours était empli de leurs cris. Je leur demandai aussitôt qui ils étaient et qu'est-ce qu'ils faisaient ici. Pas de réponse. C'était comme si ils ne me voyaient pas. J’eus pitié de leur souffrance. Mais je ne pouvais rien faire pour eux. Je continuai mon chemin et je suis passée sur un pont. J'ai trouvé des centaines d'énormes marches qui montaient vers des portails. Je les ai gravies une par une. Enfin je fus devant ces grands portails d'or et j'ai frappé pour demander si je pouvais entrer. Au moment où les portes allaient s'ouvrir et où je pouvais franchir le seuil comme si cela allait de soi, un énorme être m'est apparu. Il était ceint d'une lumière et sa voix tonnait : « Halte ! Qui a laissé cet être entrer ici ? ». En se tournant vers moi il continua doucement et avec beaucoup d'amour : « Tu n'es pas prête pour entrer ici. Si tu entres maintenant, ton âme souffrira énormément. Tu brûleras. Retourne d'où tu viens. Ton temps n'est pas encore venu ». Alors je lui ai tourné le dos et j'ai commencé le long chemin du retour sans me perdre.
A 30 ans, encore une expérience difficile, mais enrichissante : un après-midi je me suis couchée après l'école, exténuée. J'ai dormi pendant des heures. Je voulais me réveiller mais je me suis trouvée dans un état à mi chemin entre le sommeil et l'éveil quand soudain une sorte d'être comme un chien ailé a essayé d'arracher mon bras énergétique droit. La peur m'a envahie. Mais soudain je savais que si j'arrivais à me réveiller, à être consciente, cet être ne pouvait pas avoir de pouvoir sur moi. Avec toute ma volonté je me suis appelée par mon nom et j'ai invoqué de l'aide à mes « guides invisibles ». En un instant j'étais réveillée avec une douleur aiguë dans mon bras. Je me suis assise pour reprendre mes esprits. J'ai pressenti que la lutte n'était pas terminée.