De la mi-vingtaine à la mi-trentaine, j'avais souvent l'impression de me sentir dans un précipice surplombant un abysse. Pendant ces moments, j'avais l'impression que mon corps physique était sur le point de se dissoudre dans le néant. Une grande peur agrippait mon âme car j'avais l'impression de perdre conscience pour toujours et à jamais. Ces moments me sont venus à l'improviste ou au milieu d'une médiatisation. J'appellerais alors mon esprit dans mon corps et penserais aux choses les plus terre-à-terre, terre-à-terre. Pour chaque fois j'ai craint que je n'étais pas suffisamment préparé pour franchir le seuil.
A 30 ans, encore une expérience difficile, mais enrichissante : un après-midi je me suis couchée après l'école, exténuée. J'ai dormi pendant des heures. Je voulais me réveiller mais je me suis trouvée dans un état à mi chemin entre le sommeil et l'éveil quand soudain une sorte d'être comme un chien ailé a essayé d'arracher mon bras énergétique droit. La peur m'a envahie. Mais soudain je savais que si j'arrivais à me réveiller, à être consciente, cet être ne pouvait pas avoir de pouvoir sur moi. Avec toute ma volonté je me suis appelée par mon nom et j'ai invoqué de l'aide à mes « guides invisibles ». En un instant j'étais réveillée avec une douleur aiguë dans mon bras. Je me suis assise pour reprendre mes esprits. J'ai pressenti que la lutte n'était pas terminée.
Je m'extrais des confusions du monde pour mieux discerner le vrai de l'illusion.Je m'extrais des confusions du monde pour mieux discerner le vrai de l'illusion.