Enter 18 et 19 ans, j'ai fait cette expérience : Pour la première fois j'étais entièrement consciente de la descente du cosmos au moment du réveil pour réintégrer mon corps. Mon être entier était dilaté à travers lui. Au fur et mesure que je descendais vers la Terre je ressentais mon corps subtil qui commençait à rétrécir. Au moment de ce rétrécissement, j'avais l'impression de passer à travers une sorte de réseau électromagnétique qui entourait la Terre. Je me suis sentie rechargée d'un élan vital au moment du passage de ce réseau. À l'approche de la Terre, malgré le rétrécissement relatif qui s'était amorcé, je me sentais toujours répandue à travers la vaste étendue de l'espace. Et ce qui arriva ensuite est presque indescriptible. Je sentais une énorme énergie sexuelle se réveiller en moi, mais en tant qu'énergie mâle. Tout mon être alors s'est uni à la terre en l'enveloppant et en l'ensemençant des forces apportées du cosmos. Je continuais alors le processus de rétrécissement pendant que j'intégrais mon corps. Tout de suite je me suis mise assise sur mon lit. Pour moi c'était clair. Je venais de vivre une sorte de mariage sacré avec la Terre et en même temps mon corps s'est éveillé à la réalité de sa puissance sexuelle qui était liée à une réalité spirituelle créatrice… Je commençais à appartenir à la Terre sans plus jamais oublier mes origines célestes.
Je me suis retrouvée sur une pente raide entrain de marcher. Je montais toujours plus haut vers un but important mais j'avais oublié lequel. J'avais aussi l'impression d'être perdue. J'arrivai enfin dans un endroit où il y avait un énorme palais resplendissant d'un blanc pur. Aussitôt, je voulus aller vers les portes. Mais en chemin, je suis passée à côté d'une sorte de première cour à ciel ouvert dans laquelle se trouvait une multitude de gens en haillons, certains pleurant amèrement, d'autres calmes et silencieux. Certains avaient l'air de brûler dans des flammes invisibles et avaient grand soif. D'autres souffraient d'un froid glacial. L'air aux alentours était empli de leurs cris. Je leur demandai aussitôt qui ils étaient et qu'est-ce qu'ils faisaient ici. Pas de réponse. C'était comme si ils ne me voyaient pas. J’eus pitié de leur souffrance. Mais je ne pouvais rien faire pour eux. Je continuai mon chemin et je suis passée sur un pont. J'ai trouvé des centaines d'énormes marches qui montaient vers des portails. Je les ai gravies une par une. Enfin je fus devant ces grands portails d'or et j'ai frappé pour demander si je pouvais entrer. Au moment où les portes allaient s'ouvrir et où je pouvais franchir le seuil comme si cela allait de soi, un énorme être m'est apparu. Il était ceint d'une lumière et sa voix tonnait : « Halte ! Qui a laissé cet être entrer ici ? ». En se tournant vers moi il continua doucement et avec beaucoup d'amour : « Tu n'es pas prête pour entrer ici. Si tu entres maintenant, ton âme souffrira énormément. Tu brûleras. Retourne d'où tu viens. Ton temps n'est pas encore venu ». Alors je lui ai tourné le dos et j'ai commencé le long chemin du retour sans me perdre.