Un matin, quand j'avais environs 40 ans je rentrai dans le foyer de mon école...En un instant l'environnement se transforme en une grande bâtisse du Moyen-Âge et ma collègue, que je vois au loin se transforme en un homme philosophe et humaniste connu par l'histoire. Je "voyais" un autre lié à Chartres dans une vie antérieur. Et un troisième, un missionnaire .Mais je me tais sur les détails. C'est pour moi des expériences à prendre avec un grand questionnement lucid et objective.
A cinquante ans je fis de nouveau une sorte de retraite. Aucun bruit autour. Pas de maison habitée autour non plus. Le silence complet pendant quelques mois. Je me ressourçais dans la nature et la méditation. Je voyais peu de gens. Et je peignais. Je fis la série des « Planètes et Métaux ». La deuxième fois où j’entreprenais sérieusement l’exercice goethéen, c'était autour des métaux correspondant à chaque planète dans l'ancien système alchimique. J'ai réuni quelques exemples de minéraux comme des oxydes de fer, du cuivre, de l'or, etc. Je pris le temps de méditer sur chacun d'eux plusieurs fois à quelques jours d'intervalles pour m'assurer que je recevais des images semblables. Ce fut un temps fort, de beaucoup de concentration et avec bien sûr toujours des doutes concernant l'authenticité de mon expérience. Je me demandais si je recevais quelque chose de subjectif ou bien était-ce une réalité objective venant du monde invisible ? Le résultat se voit dans cette série, Planètes et Métaux." À d'autres de juger, un jour.
Je me suis endormie dans une paix parfaite après une méditation. Cette nuit-là j'ai fait un rêve de tout beauté.
Je me suis trouvée debout au pied d'une immense croix. Pour moi c'était la croix universelle. À sa base se trouvait un grand livre ouvert. Une voix me dit que désormais je pouvais « lire » dans le livre de la vie si j'avais le courage et la persévérance d'apprendre le langage de la nature.
Pendant ma tendre enfance, j'avais du mal à vivre dans mon corps, comme si un élément me manquait et que j'allais suffoquer. Ceci n'était pas pensé mais ressenti de façon obscure. Je vivais souvent un temps distendu, dans un « autre monde ». Des heures, peut-être des minutes ou des secondes s'écoulaient, qui sait, car le temps m'était étranger. Je ne fermais pas les yeux. Je ne créais pas ce monde consciemment. Ces moments surgissaient tout naturellement, à n'importe quel moment. Par moment, dans mon imagination, une immense mer m’enveloppait, immense mais intime. J'y nageais comme un poisson heureux. Cette atmosphère aquatique était impénétrable par le soleil aveuglant et impitoyable que je savais quelque part là-haut. Des lueurs douces et subtiles d'indigo, de bleu marine et de turquoise pénétraient cette ambiance nébuleuse et énigmatique par vagues successives. Je distinguais de temps à autre une couleur sans forme précise. Je descendais au plus profond de cette mer pour explorer des cavernes sombres et mystérieuses, découvrant des créatures embryogéniques mi plante mi poisson et étranges... des coquillages, des exosquelettes, et toutes sortes de formes tout en rondeur. Je me sentais chez moi, en sécurité dans un océan de vie baignée d'une lumière transcendante d'amour et de chaleur.
Je me suis endormie dans une paix parfaite après une méditation. Cette nuit-là j'ai fait un rêve de tout beauté.
Je me suis trouvée debout au pied d'une immense croix. Pour moi c'était la croix universelle. À sa base se trouvait un grand livre ouvert. Une voix me dit que désormais je pouvais « lire » dans le livre de la vie si j'avais le courage et la persévérance d'apprendre le langage de la nature.