Martina Westover
- Présentation de l'oeuvre
Quadriptyque
SériesSupportDisponibilité - SériesTechniquesDimensions20 × 1 × 20 cmDisponibilité
- SériesTechniquesDimensions14 × 1 × 27,5 cmDisponibilité
- Présentation de l'oeuvre
Bientôt, j'allais avoir une autre révélation. Je devais avoir cinq ans. Cette fois j'étais bien éveillée, pas d'ambiguïté possible, car ma mère me força à faire une sieste et je n'étais absolument pas fatiguée ! « Cela, n'est pas grave si tu ne dors pas, va te reposer au moins », me dit-elle. Allongée sur mon lit, agitée et pleine d'énergie, j'ai commencé par inspecter les crevasses et les trous du plafond. J'y voyais des paysages entiers, remplis de flore et de faune fantastiques. Je m'inventais des histoires peuplées par des êtres de toute sortes. Mais bientôt distraite, j'ai tourné mon regard vers la fenêtre. Des rayons solaires qui filtraient à travers le verre un peu sale illuminaient des millions de particules de poussières qui scintillaient, argentées, dorées, phosphorescentes, qui flottaient, circulaient et tourbillonnaient comme des étoiles, des planètes, des soleils, des galaxies entières. J'étais aspirée dans leur orbite. J'étais en transe. Un véritable univers m'était révélé. En un instant bouleversant j'« aperçus » une vérité qui ne laissa aucun doute dans mon âme : je vivais dans le corps d'un être créateur/créatrice. Ce corps vivant était composé de l'univers entier. Et dans mon propre corps/univers vivaient aussi des étoiles, des planètes, des galaxies et des êtres. J'étais un dieu/créateur de mon propre univers intérieur. Il existait des mondes imbriqués dans d'autres mondes qui à leur tour étaient imbriqués dans des mondes, de l’infiniment minuscule jusqu'à l’infiniment grand ! Je me suis sentie portée par ce créateur/créatrice d'un amour inconditionnel au milieu duquel je vivais et qui vivait en moi, embrassant tout l'univers, partout présent. Simultanément, je sentis la responsabilité écrasante de devenir un dieu bon, juste et doux envers les êtres dans mon corps/univers. Je compris que la moindre pensée qui n'était pas celle de l'amour pouvait créer des dévastations catastrophiques dans mon univers. J'avais le pouvoir de déclencher des ouragans, des tempêtes, des tremblements de terre en moi ! J'ai saisi avec une clarté qui dépassait l'entendement d'un petit enfant qu'il y avait une interpénétration de tous les univers, de tous les êtres, de toutes les particules. La vie intérieure influençait la vie extérieure et la vie extérieure influençait la vie intérieure.
SériesTechniquesSupportDisponibilité - Présentation de l'oeuvre
J'avais vingt quatre ans. J'étais enceinte de mon deuxième enfant. Sans raison apparente, je suis tombée malade pendant trois jours et trois nuits. À part une très grosse fièvre, il n y avait pas d'autres symptômes. Mais j'étais plongée dans un long et profond sommeil . Pendant ce sommeil, j’ai rêvait ceci :
Je vivais avec plein de gens en collectif dans une caverne que nous illuminions avec des bougies, car il n'y avait plus d'électricité, plus d'eau courante plus rien de notre vie moderne d’avant. Dehors tout avait été dévasté par une grande catastrophe. L'air était devenu irrespirable, l'eau était empoisonnée, la terre était si desséchée que plus rien ne poussait. Le soleil ne brillait plus. Il n’y avait que des rochers dans un paysage désertique à perte de vue. Un petit brin d'herbe poussait ça et là. Ma responsabilité au sein de notre petite communauté était de garder les enfants. « Garder » dans ces conditions-là devenait un acte de survie. À chaque instant « les autres » guettaient nos enfants. Ils avaient besoin de nos enfants pour leur propre survie. Ils n'étaient pas aussi nombreux que nous. Nous sortions les enfants tôt le matin avant les grandes chaleurs, car même si on ne voyait plus le soleil, la température devenait intolérable en fin de matinée. Nous les encerclions une fois dehors pour les protéger tout en scrutant le ciel à causer leurs engins. Ils se cachaient derrière l'épaisse et éternelle brume. Ils envoyaient de temps à autre l'un d'entre eux pour voler un de nos enfants. Le voleur d'enfant descendait de son vaisseau spatial par des moyens inconnus de nous. Il se cachait quelque part et malgré leur technologie très avancée, il utilisait des petites flèches empoisonnées pour capturer un enfant. Si une flèche se logeait dans la tête de l'un d'eux, on pouvait le récupérer. Si une flèche se logeait dans la tête et/ou la jambe, on pouvait encore sauver l'enfant. Mais si une flèche se logeait dans la tête, les jambes et le cœur, on perdait l'enfant pour toujours. Il pouvait être récupéré par « les autres. »SériesTechniquesSupportDisponibilité - SériesTechniquesDimensions22 × 24 × 3 cmDisponibilité
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- SériesTechniquesDisponibilité
- SériesTechniquesDimensions21 × 1 × 32 cmDisponibilité