Je me suis endormie dans une paix parfaite après une méditation. Cette nuit-là j'ai fait un rêve de tout beauté.
Je me suis trouvée debout au pied d'une immense croix. Pour moi c'était la croix universelle. À sa base se trouvait un grand livre ouvert. Une voix me dit que désormais je pouvais « lire » dans le livre de la vie si j'avais le courage et la persévérance d'apprendre le langage de la nature.
C'était le 24 décembre. Pendant la nuit, je ne sais pas si j'étais éveillée ou si c'était un rêve lucide, un être lumineux que je prenais pour mon ange gardien m'est apparu près de mon lit. Avec son corps invisible il m'entourait avec délicatesse pour me porter au loin. Nous avons « volé » à travers le toit de la maison. Je pensais, « il fait froid dehors, c'est l'hiver mais je ne ressens pas le froid ». J'étais enveloppée d'un amour et d'une chaleur indescriptible. Jamais je ne me suis sentie aussi aimée et comprise. Mon ange m'indiquait sans mot de porter mon attention vers la Terre que je voyais disparaître à une vitesse vertigineuse. Nous approchions la sphère de la lune, entourée par d'innombrables êtres resplendissants d'une lumière pure. Une musique grandiose comme une sérénade cosmique émanait des ces êtres radieux et si joyeux. Elle résonnait à travers tout l'univers, vibrait dans chaque particule de mon être et m'inondait d'une félicité sans borne. Il y avait des moments sur Terre où j'avais l'impression « d'entendre » cette musique qui venait de loin. Ici, je me baignais à la source même de ce chant céleste. Toute mon âme devenait oreille immense et étendue à l'écoute des ces sons sublimes. Je buvais aussi les mouvements sonores des sphères qui orbitaient en rondes voluptueuses. J'entendais des voix sans corps, de la musique sans instruments, complète, parfaite, d'une harmonie remplie de plénitude et de paix jusqu'au moment où mon être se trouva suspendu dans le cosmos transformé lui-même en musique éternelle.